Saviez-vous que la pédagogie de Maria Montessori ne s’appliquait pas seulement aux petits ? Désormais, elle existe aussi au sein des maisons de retraite pour permettre aux personnes âgées de retrouver leur autonomie et d’agir sur leur bien-être au quotidien. Des principes simples que vous pouvez aussi appliquer avec vos proches vivant à la maison. On vous dit tout.
La vision de Maria Montessori
Pour elle, l’éducation n’est pas synonyme de dressage, l’enfant n’est pas un « vase que l’on remplit, mais une source que l’on fait jaillir ». Elle ouvre en janvier 1907 la première Maison des enfants (Casa dei bambini) en Italie où elle révolutionne tout un système grâce à la fourniture d’un matériel adapté que les enfants peuvent utiliser en toute liberté pour les activités. Médecin de profession, elle constate la capacité de concentration et d’autodiscipline dont font preuve les enfants, même les petits d’entre eux. Ce ne sont là que les balbutiements de sa pédagogie, mais elle va s’étendre très rapidement à travers le globe. Il existe aujourd’hui plus de 20 000 écoles à travers le monde !
Pédagogue d’avant-garde, elle a contribué à une profonde mutation du système éducatif et s’est bien sûr souvent heurté aux milieux les plus conservateurs et classiques de l’enseignement. Aujourd’hui sa méthode se diffuse dans les maisons de retraite grâce à l’initiative d’un chercheur américain Cameron Camp, un spécialiste dans l’accompagnement des personnes âgées. La pertinence des outils et des valeurs de Madame Montessori lui font dire que sa pédagogie propose une vision bien plus large qu’une méthode d’éducation destinée aux enfants, c’est au contraire une vision globale et universelle de la personne.
On y retrouve les valeurs fondamentales du respect, de la confiance, de l’individualité et de la dignité.
La pédagogie de Maria Montessori pour changer notre vision des personnes âgées
Il n’est pas question de les traiter comme des tout-petits, mais de modifier le regard que nous portons sur elles. En un mot, cela revient à ne pas accentuer les déficiences, mais à capitaliser sur ses ressources existantes. Il s’agit de la laisser faire et décider au lieu de le faire à sa place (dans la mesure des capacités de votre proche). On peut par exemple lui demander si elle préfère telle ou telle activité (ou vêtements), ou choisir du moment où elle fera sa toilette. Le pilier de la pédagogie de Maria Montessori indique que ce type d’actions concrètes de la vie quotidienne agissent positivement dans la préservation de l’autonomie de la personne. Si votre proche est engagé dans une action ou une activité de façon régulière, il se sentira valorisé avec des bénéfices intéressants sur le plan du sommeil et de l’humeur.